Street photo et Cie. Site et forum sur la photo de rue.

Surtout que Machin, comment s'appelle-t-il déjà, ah, oui, Charles Consigny, je l'adooooooore !

Salut Christophe, comment vas-tu ? Je vois que tu es sur le pont. Un petit envoi coloré de street-art de Bordeaux, de l’espace Darwin. Un peu bobo, mais de bon aloi pour chasser le triste temps  pluvieux (sur Paris) de ce lundi de Pâques.

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Bonsoir Christophe. Ca chauffe ce soir... Place de La Concorde. Nous ne sommes pas à un paradoxe près avec ce gouvernement qui depuis le début inverse le sens des mots, joue des éléments de langage, sabir dont il faut se garder d’utiliser les codes pour ne pas sombrer dans les sables de la bienséance verbale du foutage de gueule absolu. Les profs vont peut-être faire la grève du bac, les ados se répandre dans les rues, les vieux banlieusards enfiler encore leurs gilets jaunes avant de remonter sur Paname ou autres capitales de régions. Macron va compter les points et arguer qu’il est toujours légitime. Dans les pourcentages, certes, mais pas dans le nombre. La foldingue Aurore Berger, qui se souvient que Louis XVI était lui aussi légitime, lance un appel vibrant à Darmanin pour renforcer la  protection des élus LREM. Ces gens méprisent mais surtout craignent le peuple, dont ils ne savent rien, nous n’avons jamais vu une caste d’abrutis aussi consternants imaginer le prolo français comme un hirsute butor au couteau coincé dans les maxillaires.
Il faut rester encore pour la suite, le meilleur est à venir.

Voilà Christophe, tu n’es pas sur Paris ou sur une ville de province de la douce France, mais ce soir du 16 mars 2023, il flotte ici un parfum de mai. Pas forcément pacifique ni consensuel, mais une fragrance de liberté et de révolte. Tu es bien placé pour le savoir, la vie est trop courte, le temps passé au chagrin sous les ordres de cons monumentaux est bien lourd, et la récré post-labeur bien trop mince face à la Camarde. Alors quand un poudré aux ordres de Bruxelles, par l’intermédiaire d’un ministre du travail à face de cul, d’une première ministre à tronche d'adjudante mal-baisée et de trous du cul morveux à costumes genre Gabriel Attal vient nous expliquer que nous sommes des fainéants, c’est l’émeute qui gronde. Et oui, c'est pas beau d'attaquer le physique, mais avec de telles gueules de vainqueurs, ce serait gâcher.
Deux ans de plus à travailler dans une société qui méprise ses anciens, leurs compétences et savoirs, sans compter ces entreprises bien embarrassées de devoir gérer ces cheveux blancs, aux rémunérations parfois coquettes (et oui, l’expérience, ça se paye), c’est déjà pas bien brillant.
Mais pour les autres, dos cassés sous le joug du tripalium quotidien au cul des malades dans des hôpitaux sinistrés, des camions-poubelles ou des marteaux-piqueur, c’est un crachat de croque-mort dans la gueule d’un mourant.
Il y a bien longtemps que l’on nous vendait un pays amorphe, abruti par la vase des chaînes d’infos, de la vulgarité de la télé-réalité, de la presse immonde des groupes commerciaux du CAC40.
Mais voilà, après les gilets jaunes, le peuple se relève et ouvre grande sa gueule. Et il a de quoi dire, cloîtré il y a peu chez lui par la COVID, soumis aux ordres d’un pouvoir sans ressources et sans masques. Petites mains qui faisaient tourner le pays pendant que le bourgeois télétravaillait de son petit pied-à-terre de l’Ile de Ré. Applaudi le soir et maintenant sommé de payer les pots cassés du capitalisme macroniste.
Le 49.3 des retraites, c’est la virgule merdeuse de trop sur un contrat social déjà bien esquinté depuis la soit-disante gauche de 1981, puis des ordures à la Sarkozy, Fillon et yaourts périmés hollandais. La crise est partout, la guerre est à nos portes et il faudrait porter sur nos épaules de privilégiés capricieux le poids de la mort du petit cheval. Qu’ils aillent au diable, histoire de voir une fois dans leur vie ce qu’est vraiment l’enfer. Celui du pue-la sueur, dont les idées ne sont parfois pas toujours fréquentables, mais qui sait lui ce qu’une journée de travail rapporte et coûte en poids de chair humaine.
Salut à toi, porte-toi comme tu peux le mieux.

Bises à l’œil, Christophe. Emmerde ce putain de crabe le plus longtemps possible. Tu es le meilleur taulier de forum qui existe à jamais, on t’aime très fort.