J'avais exprimé
ICI ma déception au sujet du 'Focus peaking' et tenté d'expliquer pourquoi il ne tient pas toutes ses promesses et s'avère souvent inefficace quand il s'agit d'aider au focus manuel.
La loupe me semble plus efficace et précise. Malheureusement, elle est mal implantée sur le A7, nécessite des manipulations répétées et multiples pour sa mise en service, et déstabilise un peu l'utilisateur qui voit la perspective changer du tout au tout dans son viseur: le cerveau met un certain temps à s'y retrouver, bien centrer le sujet qu'on veut en focus, faire la map, puis revenir à la vue normale et recadrer, cela n'est ni très rapide ni confortable.
Il m'est venu une idée que je vais tenter de décrire ici et sur laquelle j'aimerais bien que les constructeurs se penchent.
Les APN sont tous dotés d'autofocus, à détection de contraste, de phase ou les deux ensemble. Le principe en est simple: Sur un sujet proche, un moteur déplace l'optique, pendant que l'appareil mesure le contraste ou /et la phase dans des collimateurs. Pendant que l'optique s'éloigne du capteur, la niveau de contraste local mesuré augmente (let l'erreur de phase diminue) dans le collimateur, atteint un maximum, puis commence à diminuer. L'appareil mémorise le niveau max, obtenu pendant le déplacement. Quand il commence à diminuer, il inverse le sens de déplacement pour ramener la mesure à ce niveau: le point est fait.
Lorsqu'on utilise le focus manuel, il n'y a pas de moteur. Mais l'utilisateur fait la même manipulation: il tourne la bague de focus pour déplacer l'objectif (ou les lentilles). Je propose donc qu'on utilise les mêmes algorithmes, mais, qu'au lieu de commander un moteur, on affiche simplement dans ce cas le résultat de cette mesure sur une échelle.
Cette échelle pourrait être au centre, comme ou sur l'indicateur d'horizon virtuel, ou bien hors de l'image dans le viseur électronique. Un curseur (celui du dessus) affiche le niveau de contraste, ou l'erreur de phase. Comme les vumètres des enregistreurs audio. Un autre curseur (celui du bas) suit le niveau maximum, se déplaçant en même temps quand celui-ci augmente.
L’utilisateur rapproche la map d'un sujet proche. Les deux niveaux augmentent. Quand il dépasse le point, le curseur du bas reste à son maximum, pendant que celui du haut se met à descendre. La couleur du peak-mètre (niveau max) passe au rouge.
L'utilisateur revient alors en arrière pour aligner les deux indicateurs qui passent au vert quand c'est parfait.
La mesure se faisant dans un collimateur, au niveau du pixel, on a la même précision que la loupe max, ou celle de l'autofocus qui semble donner satisfaction à la plupart des gens, sans aucune manipulation de la part de l'utilisateur et sans quitter sa scène de vue.
Le collimateur serait choisi de la même façon qu'avec l'autofocus. Avec surlignage de sa position dans le viseur ? Peut être central par défaut pour les habitués du stigmomètre.
Nb: le peak-mètre redescend avec un délai, comme dans l'autofocus quand il assure le suivi d'un objet mobile, afin de s'adapter aux changements de situation.
Enfin, cet outil serait, bien sur, optionnel et l'utilisateur pourrait choisir entre la loupe, le focus-peaking et celui-ci en fonction des circonstances. Ou le garder en permanence et ajouter ou pas un des autres à l'occasion.
Un des arguments qu'on m'oppose est que les constructeurs n'auraient aucun intérêt à proposer des outils efficaces d'aide à la map manuelle et que cela nuirait à la vente de leurs objectifs autofocus. Je répondrais qu'il me semble qu'il n'en est rien, que les autofocus resteront quoi qu'on fasse, plus rapides et plus faciles à utiliser que des objectifs manuels qu'on utilise ou par choix, ou parce qu'on n'a pas les moyens financiers d’acheter des objectifs propriétaires dans toutes les focales.
Cela augmenterait sans doute la vente des boitiers auprès des propriétaires d'un parc d'objectifs manuels argentique (voir le succès du A7), toujours ça de pris pour le constructeur :-)
Que pensez-vous de cette idée ?